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Chili sin carne
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18 janvier 2012

Je ne verrai pas le glacier Grey

Flip flop. Flic flac. Flip flop. Donc les gouttes d'hier étaient bien annonciatrices d'une vraie pluie. Pas des trombes, mais de la pluie et des nuages partout. Aucun sommet n'est visible en ce troisième jour dans le Torres del Paine. Renseignement pris, la zone est n'est toujours pas ouverte. Je ne verrai donc pas le gigantesque glacier Grey. Pas question de partir par l'est pour aller voir un autre glacier plus petit. Il faut quatre jours de randonnée, dont un tronçon de 19 km. Ce n'était pas prévu. Je voulais le W, je n'aurais eu que la dernière branche. Ce sera l'occasion de revenir dans quelques années quand les stigmates de l'incendie seront atténués. Comment l'action d'une seule personne qui voulait  brûler son papier hygiénique pénalise des centaines de personnes. Ca me fait penser à ce type qui avait mis des explosifs dans les talons de ses chaussures en vue de faire sauter un avion et qui oblige depuis des centaines de milliers de gens à ôter leurs chaussures dans les aéroports.

REP_6162 (Copier)

Donc il pleut et je ne peux pas voir ce que je voulais voir. Las Torres siguen en las nubes. J'ai bien fait d'y aller le premier jour. Au moins, je les ai vues. Il me reste à rentrer à Puerto Natales. J'ai la matinée devant moi. La pluie se calme et laisse même le soleil se faufiler. Pour mieux reprendre sa place. Finalement, l'éclaircie est suffisante aller chasser l'oiseau qui marche plus qu'il ne vole par ici. Je n'ai pas à aller très loin. Il y en a deux à la sortie de ma tente. Je pointe le téléobjectif, clac, dans la boîte.

REP_6136 (Copier)

Mais il y a une espèce que je veux absolument photographier. Ils se laissent approcher de relativement près et ont des allures de chien chasseur quand il lève une patte comme s'ils se mettaient à l'arrêt devant le ver qu'ils ont aperçu et qu'ils vont manger. J'en trouve assez pour avoir des gros plans et des poses différentes.

REP_6161 (Copier)

A force de les suivre, je me suis approchée de l'hôtel Las Torres près duquel sont parqués des chevaux. J'aperçois trois gauchos qui s'activent. Je m'approche, mais pas trop, les chevaux, c'est pas comme les oiseaux. Bien plus hauts et bien plus impressionnants. Les gauchos ont un peu de mal à retenir l'ensemble de leurs montures. Les barrières sont ouvertes et certains facétieux s'amusent à en sortir entraînant d'autres compagnons aussi joueurs qu'eux. Un gaucho cavale alors sur son cheval pour les ramener.

REP_6183 (Copier)

Mon regard est attiré par un groupe très serré. Je fais la photo sans bien comprendre pourquoi je sens qu'il y a une photo à faire. C'est en la regardant plus tard que j'ai compris. Et vous ? Puis c'est la sortie officielle d'une petite dizaine. Heureux de gambader sans poids à porter, ils se laissent mener par le gaucho de service vers un autre lieu de pâturage.

REP_6188 (Copier)

J'ai mon quota d'oiseaux et quelques photos de chevaux. Le ciel étant de plus en plus bleu sauf sur les sommets toujours enveloppés de voiles blancs et gris, les randonneurs s'étirent et se décident à partir. Ceux qui font l'ascension pour les Torres ne les verront probablement pas. Je croise un groupe de jeunes filles dont la démarche de marionnettes gauches trahit le programme de la veille. Mes affaires sont prêtes, il faut attendre le minibus qui assure le transfert vers l'entrée du parc où le bus me ramène à Puerto Natales. J'avais repéré à l'aller un passage en bus d'où il était possible de faire une belle photo des Torres. Je ne l'ai pas faite à l'aller... et ne pourrai pas la faire au retour parce qu'on y voit rien. C'est pourtant de là qu'elles ressemblaient le plus aux Bourgeois de Calais en phase de réalisation. Morale de l'histoire : toujours faire la photo quand c'est possible. La route du retour est la même qu'à l'aller. Le troupeau de vaches et de veaux et leurs gauchos sont toujours en transit. Ce voyage est décidément ponctué d'événements d'ouverture et de fermeture. 

A l'arrivée à Puerto Natales deux heures plus tard, la pluie se met à tomber au moment où nous sortons du bus ! Je retrouve mon hôtel du départ et les affaires que j'y avais laissées. Quelques points d'organisation à régler, encore quelques oiseaux à photographier, cygnes à col noir et huîtriers, que j'avais repérés en arrivant la première fois et je savoure le lit avec délectation.

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